top of page

Publication

Une medium m'a dit dernièrement " Je ne m'en sors pas financièrement "

ree



La semaine dernière, j'ai animé un Cercle de Parole avec des amis thérapeutes de Toulouse, je vous livre ici le fruit de notre travail sur la question.



1. Contexte socio-économique des thérapeutes alternatifs


  • Précarité financière : Beaucoup de praticiens en thérapies alternatives (magnétiseurs, énergéticiens, sophrologues, etc.) exercent en libéral, sans statut protecteur ni revenu stable. Les tarifs pratiqués, souvent accessibles pour attirer une clientèle, ne couvrent pas toujours les charges (loyer, assurances, formation continue, etc.).

  • Saturation du marché : La multiplication des praticiens, parfois autodidactes ou peu formés, crée une concurrence accrue et une dévalorisation perçue de ces métiers. Les salons du bien-être, bien que vecteurs de visibilité, sont souvent critiqués pour leur manque de rigueur dans la sélection des exposants général.

2. Problématiques liées à la crédibilité et à la régulation


  • Manque de reconnaissance officielle : En France, la plupart des thérapies alternatives ne sont pas reconnues par l’Ordre des médecins ou les caisses d’assurance maladie. Cela limite leur intégration dans le parcours de soins conventionnel et leur légitimité aux yeux du grand public.

  • Défiance du public : Face à l’absence de labels ou de certifications unifiées, les clients potentiels peinent à distinguer les praticiens sérieux des charlatans. Cette méfiance est renforcée par des dérives médiatisées (promesses de guérison miracle, tarifs abusifs, etc.) général.

3. Conséquences pour les praticiens


  • Dilemme éthique et professionnel : Certains thérapeutes, passionnés mais confrontés à des difficultés financières, envisagent de se tourner vers des activités plus lucratives (formation, vente de produits dérivés, coaching en ligne, etc.), reléguant leur pratique initiale au second plan. Cela peut générer une frustration, voire une perte de sens.

  • Risque de désengagement : La précarité peut pousser à l’abandon pur et simple de la profession, appauvrissant ainsi la diversité de l’offre thérapeutique alternative.

4. Pistes pour une professionnalisation et une viabilité économique


a. Structuration collective

  • Création de syndicats ou fédérations : Pour défendre les intérêts des praticiens, établir des chartes déontologiques, et promouvoir des formations certifiantes. Exemple : la Fédération Française de Magnétisme (FFM) ou le Syndicat des Professionnels de la Sophrologie.

  • Labels de qualité : Mettre en place des certifications reconnues par les pairs, avec des critères stricts (formation, expérience, éthique), pour rassurer le public.

b. Diversification des revenus

  • Activités complémentaires : Proposer des ateliers en groupe (moins coûteux pour les clients, plus rentables pour le praticien), des formations en ligne, ou des partenariats avec des structures de bien-être (spas, centres de yoga).

  • Vente de produits éthiques : Huiles essentielles, livres, ou outils de développement personnel, à condition de rester cohérent avec ses valeurs.

c. Communication et transparence

  • Site web et réseaux sociaux : Présenter son parcours, ses formations, et des témoignages clients pour établir une relation de confiance.

  • Collaboration avec le milieu médical : Travailler en complémentarité avec des médecins ou des psychologues ouverts aux approches alternatives, pour gagner en crédibilité.

d. Adaptation aux attentes du public

  • Offres claires et réalistes : Éviter les promesses irréalistes, privilégier un discours basé sur le bien-être et l’accompagnement plutôt que sur la guérison.

  • Tarifs adaptés : Proposer des forfaits ou des tarifs sociaux pour élargir sa clientèle.

5. Enjeux sociétaux plus larges

  • Éducation du public : Sensibiliser à la différence entre thérapies alternatives et médecine, et aux critères pour choisir un praticien sérieux.

  • Reconnaissance institutionnelle : Militer pour une intégration encadrée de certaines pratiques dans le système de santé, comme c’est le cas pour l’hypnose ou l’acupuncture dans certains pays.

6. Risques d’une marchandisation excessive

  • Dérives commerciales : En se tournant vers des activités purement lucratives, certains praticiens pourraient perdre leur authenticité et contribuer à une image encore plus négative du secteur.

  • Perte de sens : L’équilibre entre viabilité économique et éthique professionnelle reste un défi majeur.

Vers un modèle hybride ?


L’idéal serait de parvenir à un modèle où les thérapeutes puissent vivre décemment de leur passion, sans renoncer à leur éthique ni à la qualité de leur accompagnement. Cela passe par une professionnalisation accrue, une meilleure régulation, et une communication transparente envers le public. Le défi est de taille, mais des initiatives collectives et une approche innovante pourraient ouvrir des perspectives durables.


PESSAC, le 12/11/2025

Commentaires


Auteur : Phil Tchang
Digital Nomad - Citoyen du Monde
 


Administrateur

WEBNEWS
R.N.A : W332013750 / Préfecture de la Gironde

Rue de la Métropole 33600 PESSAC


Tél. +33 778 400 290
E-mail : contact@wnews.fr

LOGO_WNEWS_1-removebg-preview.png
bottom of page